Trois membres d’OpenFacto se sont rendus au congrès « OsintCity » qui se déroulait à Séville les 6 et 7 février derniers. Au programme, une quinzaine d’interventions autour des recherches en sources ouvertes et de leurs différentes utilisations.
Si le congrès se voulait international, toutes les présentations étaient en espagnol et le public quasi-exclusivement local, très largement composé de détectives privés et d’agents des forces de sécurité du pays. La plupart des interventions étaient ainsi spécifiquement destinées à ce public, faisant notamment référence à un cadre juridique espagnol assez restrictif sur les possibilités de l’OSINT et des cas pratiques très axés business ou bien enjeux sécuritaires.
On ne va pas vous mentir, de façon générale, le niveau moyen des interventions était un peu décevant. Outre les généralités sur les risques des « fake news » et la nécessité de faire preuve de sens critique, plusieurs des supports de présentation mettaient en avant des techniques ou outils hors-services depuis des années (un intervenant a ainsi utilisé un PowerPoint datant de 2014, c’est dommage…).
A noter toutefois, la présentation fort intéressante du média d’investigation Datadista par son cofondateur Antonio Delgado. En mettant l’accent sur l’importance d’une méthodologie transparente, que ce soit à propos de la récolte (scraping, leaks…), de l’exploitation ou de la visualisation des données, celui-ci insistait sur la crédibilité apportée aux informations ainsi présentées au public. Un véritable exemple de data-journalisme qui mérite que l’on s’y intéresse.
Un bel exemple d’enquête de datadista :
https://datadista.com/playa-burbuja/desmontando-algarrobico/
Malgré nos réserves sur la qualité de ce congrès, il est important de préciser qu’il s’agissait uniquement de sa deuxième édition, les organisateurs nous ayant assuré que la prochaine session intégrerait des présentations en anglais ainsi qu’un système de traduction.
Si cela se confirme, la prochaine édition méritera peut-être tout de même le déplacement pour des professionnels du secteur intéressés par ces aspects de l’OSINT, ou bien pour celles et ceux à la recherche d’un alibi pour déguster quelques tapas et découvrir Séville hors saison touristique.