Les journalistes ont pu échanger avec les formateurs et prendre en main la méthodologie OSINT conçue par OpenFacto.
Ce week-end s’est tenu à Paris la seconde édition de l’atelier d’OSINT entre OpenFacto et SIRAJ mené par Liselotte Mas, présidente d’OpenFacto, et secondée de Sébastien Bourdon, vice-président.Une dizaine de journalistes syriens et libanais en exil en Europe ont répondu présent pour se former aux techniques d’investigation en ligne et à la méthodologie conçue par OpenFaco.
En plus de modules sur la mise en place du poste de travail, la vérification des images, les recherches en ligne, la géolocalisation, ou le tracking des avions et bateaux, les journalistes ont pu échanger autour de leurs travaux respectifs.
Mohammed Bassiki a présenté l’enquête de SIRAJ sur les filières d’exportation de phosphate syrien vers l’Europe, publié sur le site de SIRAJ et contenant notamment toute une partie sur le tracking des bateaux ayant transporté ce matériau.
Les journalistes Mohammed Bassiki, fondateur de SIRAJ, et Loujein Haj Youssef rédactrice-en-chef de Radio Rozana, ont ainsi complété un programme dense pour présenter une enquête collaborative récompensée et les fondamentaux du podcast dans le contexte politique moyen-oriental.
Loujein Haj Youssefa présenté plusieurs podcasts d’investigation et différentes techniques de narration pour les améliorer.
Open Facto espère avoir contribué à affuter méthodologiquement et outiller efficacement les journalistes syriens et libanais qui lui ont fait l’honneur et le plaisir de répondre à cette invitation, nous avons pour notre part beaucoup appris à leur contact durant ces deux journées.
Issus de formations diverses et résidant un peu partout en Europe, les journalistes ont pu apprendre mais aussi échanger autour de leurs pratiques respectives.
Cette collaboration débutée en 2019 continue de grandir, elle promet des fructueuses investigations. Malgré le drame que vit la Syrie, la détermination de ces journalistes pour documenter les exactions du régime de Bachar el-Assad et les complaisances d’acteurs étrangers est intacte.
Ce type de projet, financé et organisé à 100% par l’association, n’est possible que grâce à vos dons, adhésions et participations à nos formations. Si vous en avez l’envie et la possibilité, vous pouvez contribuer à nos activités en cliquant ici. Un grand merci à Fugazi, membre de l’association, pour avoir assuré la logistique et l’organisation de cet événement, ainsi que pour les photos.
Les 4 et 5 décembre 2021, les étudiants du M2 Justice Pénale Internationale de Paris 2 Panthéon-Assas ont suivi la formation OSINT assurée par Open Facto, dans le cadre de la Clinique de Droit international d’Assas.
Il s‘agit là de la troisième édition de cette formation, intégralement prise en charge par l’association OpenFacto, dans le cadre de ses projets. Les intervenants pour OF, tous bénévoles étaient Dimitri, Karine, Aurélie et Sébastien. Qu’ils en soient remerciés! Le compte-rendu ci-après est signé par les étudiants.
Cette formation nous a beaucoup apporté. En premier lieu sur le plan personnel car nous avons appris de nombreuses façons bien plus efficaces d’effectuer de nombreuses recherches. En second lieu, sur le plan personnel avec une importante sensibilisation faite par les intervenants sur la sécurité de nos données personnelles en ligne.
Nous avons, pour la plupart, découvert ce qu’était l’OSINT, et approfondi les connaissances à cet égard pour les autres. Plus spécialement, nous nous sommes rendu compte qu’un très grand nombre d’informations était à la portée de tous en ligne, mais que l’essentiel résidait dans la manière de rechercher.
Cette formation nous a beaucoup apporté. En premier lieu sur le plan professionnel car nous avons appris de nombreuses façons bien plus efficaces d’effectuer de nombreuses recherches. En second lieu, sur le plan personnel avec une importante sensibilisation faite par les intervenants sur la sécurité de nos données personnelles en ligne.
Nous avons notamment appris l’importance d’être rigoureux, méthodique, d’être sûr de la véracité de nos sources, ainsi que l’importance de documenter nos recherches pour prouver leur origine et la légalité de leur obtention afin qu’elles soient utilisées comme preuves.
Nous avons retenu notamment l’importance de sauvegarder toutes les informations, de manière structurée, puisque parfois des photos/vidéos/articles sont mis en ligne puis seront supprimés quelques temps plus tard, et donc il est primordial de sauvegarder ces fichiers.
Les formateurs ont également insisté sur l’importance d’adapter nos recherches en fonction de la région ou de l’Etat concerné. En effet, les réseaux sociaux, et moteurs de recherche ne sont pas les mêmes partout et certains sont même parfois totalement inaccessibles. Il faut également s’adapter aux moyens de communication sur place, les modes de recherche d’informations ne seront pas les mêmes dans un Etat où il n’y a que peu de connexion internet par rapport à un autre.
Nous retenons également l’importance de sécuriser nos recherches, d’utiliser des VPN et des moteurs de recherche privés, pour notre sécurité mais aussi afin de ne pas biaiser nos recherches par les algorithmes, ainsi que l’importance du lieu où on effectue nos recherches, qui peut présenter des risques. De plus, la façon de rapporter les informations doit être faite avec précaution, en effet, il faut s’assurer que personne ne sera mis en danger, ni nous, ni les personnes qui auraient livré des informations.
Nous avons particulièrement apprécié l’opportunité que la formation soit donnée par un panel de professionnels très divers. En plus de leur patience et de leur bienveillance, ils nous ont délivré différentes perspectives sur des mêmes aspects essentiels, et complétaient les discours des uns et des autres ce qui nous a permis d’avoir une vision globale et complète de chaque enjeu.
Pour les différents métiers auxquels nous nous destinons, les compétences acquises sont essentielles, pour tous les crimes internationaux sur lesquels nous allons travailler à l’avenir.
Nous avons reçu un grand nombre d’outils qui nous permettent la recherche en source ouverte. Nous avons surtout appris les petites technicités « les dorks » de chaque moteur de recherche, afin de cibler les recherches et d’obtenir les meilleurs résultats escomptés, sur les moteurs de recherches étrangers : Yandex, Naver, Baidu.
Malgré les outils, toute cette recherche et analyse d’informations reste pratique et humaine, c’est à nous de de faire des hypothèses, de savoir quelles recherches faire et notamment quels indicateurs rechercher pour confirmer une hypothèse, et de les confirmer ou de les écarter. Il faut un minimum de technique et de méthodologie, de savoir-faire et de bonnes bases pour gagner du temps.
Nous avons été particulièrement intéressés par la partie sur les images et la géolocalisation : la recherche d’identifiants uniques, les métadonnées, et l’utilisation de l’ombre du soleil pour déterminer la date de prise d’une vidéo ou photo. Nous avons découvert ce qu’étaient les métadonnées, à quel point elles peuvent donner des informations sur nous, mais aussi les informations qu’on peut récupérer et exploiter, mais qu’avec la protection des données, la présence de métadonnées est de plus en plus rare.
Enfin, nous avons également compris à quel point l’exploitation des données présentes publiquement sur les réseaux sociaux sont une source très riche d’informations.
Nous remercions sincèrement tous les formateurs pour ce week-end passé dans la bonne humeur (et le respect des gestes barrières 😉), nous en gardons un souvenir très chaleureux.
OpenFacto s’est rendu à Ouagadougou (Burkina Faso) du 19 au 24 mars 2021 pour former vingt journalistes d’investigation burkinabé, maliens et nigériens membres du réseau CeNoZo.
Le principal objectif de la CENOZO, est de contribuer au renforcement des capacités des journalistes d’investigation ouest-africains à travers des formations, du soutien financier et technique à l’investigation dans divers domaines tels que la corruption, le crime organisé, la mauvaise gouvernance, les violations des droits humains et l’environnement.
La CENOZO, a également pour objectif d’éditer des enquêtes, de faire du mentoring et du réseautage aux journalistes d’investigation ainsi que de porter une assistance juridique à ceux poursuivis pour leur travail. Pour atteindre ses objectifs, la CENOZO s’est entourée de plusieurs partenaires de divers horizons.
Cette formation d’une durée de 4 jours, montée en un temps record par CeNoZo (un mois et demi, en temps de pandémie…) visait à couvrir les bases techniques et juridiques de la recherche en sources ouvertes et d’initier et perfectionner les participants à l’usage des principaux moteurs de recherches et aux réseaux sociaux
Évidemment, une large part était consacrée à la géolocalisation et à la chronolocalisation sous toutes ces formes, le tout sur la base d’exemples très pratiques.
Outre le contenu de la formation, dense, ce type de manifestation reste également pour chaque journaliste, un excellent moyen de développer et cultiver son réseau de connaissance et de travailler en mode collaboratif.
Nous espérons que cet atelier est le premier d’une longue série de collaborations avec CeNoZo!
Pendant trois demi-journées, les étudiants de la Clinique de Droit International d’Assas ont eu l’opportunité de participer à une formation aux techniques d’investigation en sources ouvertes. Malgré la situation sanitaire qui empêchait toute rencontre physique et limitait quelque peu les interactions, les étudiants, motivés, ont bénéficié d’une formation entièrement en ligne, chaque samedi matin, pendant trois semaines, organisée par l’association Open Facto.
Entre apprentissage des bases de l’OSINT (Open source intelligence), exercices pratiques et rencontres avec des professionnels (journalistes et juristes spécialisés), cette formation est venue, de l’avis de tous les étudiants, compléter utilement leur parcours universitaire. Tous sont sortis ravis de la formation et, pour beaucoup ce fut en effet une véritable découverte, riche en apprentissages.
La première demi-journée de formation a débuté par une présentation des aspects juridiques et techniques de l’OSINT puis s’est poursuivie par la préparation du poste de travail et l’utilisation des moteurs de recherche. Au cours de la deuxième demi-journée, les étudiants ont appris à rechercher des informations à partir des réseaux sociaux et des systèmes de messagerie instantanée avant de s’initier à la géolocalisation. Enfin, la dernière demi-journée s’est concentrée sur l’approfondissement de la géolocalisation et s’est clôturée par la rencontre avec deux assistants juridiques spécialisés du Pôle Crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Tribunal Judiciaire de Paris.
A travers les techniques qu’ils ont apprises, cette formation a également permis aux étudiants de se rendre compte que l’OSINT est un outil accessible, à condition d’avoir un minimum de curiosité et un sens réel de l’observation – qui peut se travailler. Les étudiants ont ainsi été impressionnés des informations qu’il était possible d’obtenir à partir de seulement quelques données et d’un peu de persévérance.
Face aux premiers exercices, les étudiants, encore novices pour la majorité, ont pu se sentir quelque peu déstabilisés. Mais, grâce à la méthode apprise, ils se sont rapidement pris au jeu de la recherche. Progressivement, la plupart se sont d’ailleurs sentis plus à l’aise. On comprend alors aussi que l’une des clefs de l’OSINT repose dans la pratique.
A ce sujet, les étudiants pourront être amenés à recourir à l’OSINT dans le cadre des projets cliniques, en particulier au sein du pôle affaires pénales. Par la suite et selon les voies professionnelles vers lesquelles ils s’orientent, ils auront certainement l’occasion d’utiliser de telles techniques comme ont pu témoigner les deux assistants spécialisés que les étudiants ont rencontrés.
En définitive, c’est avec enthousiasme que s’est terminée cette formation et l’envie partagée d’aller plus loin.
Nina Chaize,
Chargée de communication pour la Clinique de droit international d’Assas.
Maîtriser les outils de géolocalisation à partir de photos et de vidéos, découvrir les astuces cachées des réseaux sociaux et travailler de manière méthodique… Pendant deux jours, la quinzaine d’étudiants de la Clinique du Droit International (CDIA) de la Faculté de Droit D’Assas à Paris se sont familiarisés aux techniques de recherches en sources ouvertes.
Cette association, fondée par des étudiants des Master II Justice Pénale Internationale et du Master II Droits de l’Homme et Droit Humanitaire, travaille sur des questions juridiques pour le compte d’ONG, de cabinets spécialisés sur le thème des Crimes contre l’Humanité et des génocides. Intégralement prise en charge par OpenFacto*, cette formation, qui s’est déroulé les 25 et 26 janvier, avait deux objectifs : donner méthodologie et outils aux étudiants pour mieux appréhender leur cursus et les préparer à leurs futurs métiers.
Géocodage à OpenFacto
Pendant leurs études, ces étudiants s’intéressent de très près aux violences dont a été victime la communauté peule, aussi bien au Mali qu’au Burkina Faso. Pour les besoins de cette enquête, OpenFacto a donc orienté cette session de formation sur la résolution de nombreux cas pratiques, notamment en terme de géolocalisation et d’identification. Les étudiants, presque tous novices en matière d’OSINT, ont appris à se servir de nombreux outils, tous gratuits et/ou en open-source. Parmi ces instruments, l’accent a été mis sur les dispositifs de géolocalisation à partir de photos et de vidéos, tel que search by image, l’utilisation de nombreux moteurs de recherche et ainsi que Google Earth.
OpenFacto a également fait intervenir venir plusieurs spécialistes (journaliste, enquêteur et juriste, tous membres bénévoles de l’association) pour familiariser les étudiants à la méthodologie d’enquête ; préparation, collecte du renseignement, archivage puis analyse. L’accent a aussi été mis sur l’importance du travail en équipe. Une formation très riche en données, qui accroît la panoplie de ces futurs juristes, la polyvalence étant de rigueur pour pouvoir intégrer des cabinets ou des ONG. Nul doute qu’OpenFacto leur a fourni des outils indispensables pour la bonne poursuite de leur carrière!
*La formation s’est déroulée grâce à l’investissement bénévole de Poline, Sébastien, Cécile et Aurélie (OpenFacto), ansi que celle d’Alexandre et Margot (CDIA), merci à eux! <3 Les frais engagés sur ce type de projet proviennent exclusivement des cotisations et dons des membres et des quelques bénéfices engrangés lors des précédentes sessions de formation. Un immense remerciement à tous les membres d’OpenFacto!
Si vous souhaitez soutenir ce type de projet, comme celui de SIRAJ par exemple, soutenez l’association par un don ou votre adhésion!
À partir du vendredi 13 septembre 2019, OpenFacto démarre le cours en anglais « How to Search and Check Facts » sur l’enquête en sources ouvertes pour le premier semestre des étudiants en Master Journalisme de l’École de Journalisme de Sciences Po.
Retrouvez-nous sur Twitter (@OpenFacto) tous les vendredis jusqu’à fin novembre pour suivre les thématiques abordées et les étudiants dans leur découverte de l’investigation en ligne.
Encadrés par deux journalistes membres de l’association, les 20 étudiants passeront en revue les nouvelles méthodes de recherche en ligne, les thématiques abordables via les sources ouvertes et l’importance que ce type d’approche prend dans le paysage médiatique (voir par exemple NYT Visual Investigations, France 24 Observateurs, BBC Africa Eye, etc).
Alternant
méthodologie et outils, le cours couvrira notamment la vérification d’images
(géolocalisation, chronolocalisation, etc), l’analyse d’images satellites, les
plateformes de trafic maritime et aérien, ainsi que l’enquête en source ouverte
appliquée aux zones de conflits et la sécurité digitale.
Le cours a pour
but d’apporter aux étudiants une maîtrise de la méthodologie et techniques d’enquêtes
en sources ouvertes. Les deux dernières sessions de la formation seront aussi
consacrées à des enquêtes en sources ouvertes.
Cet atelier forme le premier partenariat d’OpenFacto avec une université. La formation et la sensibilisation des étudiants et l’appui aux universités dans la promotion de la recherche en sources ouvertes est au coeur de la vision d’OpenFacto.
Pour adhérer à la communauté OpenFacto qui ne cesse de grandir et soutenir nos projets, c’est ici!
À propos d’OpenFacto
OpenFacto est une
association loi 1901 créée en 2019 consacrée à la démocratisation des
techniques en sources ouvertes pour tous. L’association organise des formations
pour les ONG, le monde universitaire, les rédactions et les organisations
publiques, ainsi que des opportunités de rencontre pour la communauté OSINT
française et un soutien aux enquêtes et recherches.
À propos du Master Journalisme de l’École de Journalisme de Sciences Po
Structuré en 4 semestres sur 2 années universitaires, avec
20 semaines minimum d’expérience professionnelle en rédaction, le Master
Journalisme forme à un métier, et un seul : le journalisme. Créé en 2004, aux
origines de l’Ecole de journalisme de Sciences Po, il fait partie des
formations reconnues par les journalistes professionnels et prépare à la
meilleure des insertions sur le marché de l’emploi.
OpenFacto leads a course in OSINT for the students in Master of Journalism at the Sciences Po Journalism School
On Friday 13 September 2019, OpenFacto starts the course – taught in English – ‘How to Search and Check Facts’ on open source investigations for the first semester of the students in Master of Journalism at the Sciences Po Journalism School.
Follow us on Twitter (@OpenFacto) every Friday until the end of November to follow the themes discussed and the students in their discovery of online investigations.
Led by two journalists who are members of the association, the 20 students will look at the new online search methods, what topics can be investigated using open source techniques and the growing importance of OSINT for media organisations (see for instance NYT Visual Investigations, France 24 Observers, BBC Africa Eye, etc).
Mixing methodology and tools, the sessions will cover image verification (geolocation, chronolocation, etc), satellite imagery analysis, platforms offering ship and plane tracking, as well as open source investigation applied to war zones and digital security.
The course aims to equip the students with a deep understanding
of open source methodologies and techniques. The last two sessions will be dedicated
to live open source investigations.
This class is the first partnership of OpenFacto with a university. Training and awareness-raising of students as well as support to universities in the promotion of open source investigations is at the heart of OpenFacto’s mission.
To join the growing OpenFacto’s community and support our projects it’s here!
About OpenFacto
OpenFacto is an
association created in 2019 under the 1901 law dedicated to the democratisation
of open source techniques for all. The association organises training courses
for NGOs, academics, editors and public organisations, as well as meeting
opportunities for the French OSINT community, and support for stories and
research.
About the Master of Journalism at the Sciences Po Journalism School
Structured in 4 semesters over 2 university years, including 20 weeks minimum of professional experience with media organisations, the Master of Journalism prepares to a career and one only: journalism. Created in 2004, at the start of the Sciences Po Journalism School, the Master of Journalism is among the degrees recognised by professional journalists and provides all needed to the best integration on the labour market.