Les 19 et 20 octobre 2023, OpenFacto était à Genève pour former les ONG Trial International et Civitas Maxima à l’enquête financière en OSINT. L’objectif : apprendre à retrouver les traces d’entreprises potentiellement impliquées dans des crimes de guerre.
Trial International et Civitas Maxima documentent les crimes internationaux depuis plus de dix ans. Ces deux organisations ont pour point commun d’offrir une assistance juridique aux victimes de crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocides.
Dans ce contexte, les méthodes de recherche en sources ouvertes jouent un rôle essentiel. Le Haut-Commissariat aux Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a même publié un guide de bonnes pratiques pour utiliser des données numériques publiques : le Protocole de Berkeley.
Après une première formation intiale à l’OSINT en 2022, l’association OpenFacto est revenue former Trial International et Civitas Maxima, en se focalisant cette fois-ci sur un aspect de la recherche en sources ouvertes : les entreprises et les flux financiers. Parmi les thématiques abordées : analyse de rapports d’entreprise, suivi des chaînes d’approvisionnement, enquête sur les entreprises offshore et analyse de données issues d’un leak.
Cette formation « Follow the Money » était menée par John Dell’Osso, directeur des investigations pour la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) et Poline Tchoubar, journaliste à l’agence CAPA pour l’émission « Sources » sur ARTE.
Ce n’est pas le premier projet d’OpenFacto en soutien aux ONG qui utilisent l’OSINT dans des procédures judiciaires sur des crimes internationaux : en 2020 et 2021, l’association a notamment formé les étudiants de la Clinique de droit international d’Assas (CDIA) aux techniques de recherche OSINT.